Gentrification

Publié le par thierry helsens

Gentrification

J'habite à Cotonou (Bénin). Nous sommes arrivés en janvier 2013, je bosse comme spécialiste de l'approvisionnement en eau potable des populations rurales. Depuis un an maintenant j'ai un chantier en face de chez moi. Dans un quartier mi populaire mi riche, une population assez hétéroclite se croise, se fréquente, se tolère. Les maisons, pour ne pas dire château, au loyer mensuel de 2 à 3.000 euros jouxtent les concessions à 10 ou 20 euros par mois. Un électricien, un menuisier tiennent boutique dans la rue, combien de temps vont-ils tenir ? Inutile de dire que les terrains dans ce quartier voient leur prix flamber, les investisseurs guettent les terrains à vendre, les héritages litigieux amenant des ventes parfois intéressantes. Les terrains sont tellement recherchés et les profits juteux qu'il n'est pas rare de voir des panneaux indiquant que "Ce terrain n'est pas à vendre, danger de mort !". Quelques images, ici au mois de janvier 2015, des familles ont quitté les concessions, ceux qui ont refusé de vendre leur terrain restent, parfois difficilement tolérés. Depuis le mois de janvier 2015 donc, je prends une photo par semaine de l'évolution de la situation...

Une concession "classique" avec 5 ou 6 familles, un puits au milieu.

Une concession "classique" avec 5 ou 6 familles, un puits au milieu.

Le terrain est sécurisé (février 2015), quelques familles refusent de vendre.... partir, c'est s'éloigner de 10 à 20km compte tenu du prix des terrains

Le terrain est sécurisé (février 2015), quelques familles refusent de vendre.... partir, c'est s'éloigner de 10 à 20km compte tenu du prix des terrains

Quelques mois plus tard, ici au mois de novembre quand même, les travaux démarrent

Quelques mois plus tard, ici au mois de novembre quand même, les travaux démarrent

En janvier 2016, les travaux commencent à prendre forme.

En janvier 2016, les travaux commencent à prendre forme.

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